•] I L L U W E E N [•
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

•] I L L U W E E N [•


 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-45%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go /1 To
1099.99 € 1999.99 €
Voir le deal

 

 Autour du site

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Glaliric
~ Gardien des songes ~
Glaliric


Nombre de messages : 95
Date d'inscription : 02/02/2008

Autour du site Empty
MessageSujet: Autour du site   Autour du site Icon_minitimeSam 2 Fév - 23:23

Un jardin merveilleux entouré d’une haie de bougainvilliers, c’est le refuge aux mille senteurs de Cadeawiel, son havre de paix. Un banc de pierres aux inscriptions mystérieuses surplombe un petit étang aux nénuphars habité par des Nishikigoïs. Deux magnifiques rosiers blancs supplantés par un cèdre du Liban diffusent leur fragrance avec toute la grâce et la douceur représentant la maîtresse des lieux.
Ici pas de portillon, aucun accès matérialisé, juste la volonté de Cadeawiel de vous laissez entrer.
Revenir en haut Aller en bas
Glaliric
~ Gardien des songes ~
Glaliric


Nombre de messages : 95
Date d'inscription : 02/02/2008

Autour du site Empty
MessageSujet: Re: Autour du site   Autour du site Icon_minitimeSam 2 Fév - 23:25

Glaliric le conteur arriva de l’Est, encapuchonné d’une cape élimée. Un domaine au loin, une tour de pierre et des bâtiments attenants, Illuween.
Il avait laissé derrière lui Elienda, le village marchand pour s’enfoncer encore plus encore vers la nature sauvage et attirante qui abritait des pierres enchantées.
Ici c’était la fraicheur d’une végétation aux lignes pures où l’air parfumé diffusait sa fragrance avec subtilité. Glaliric revivait.
Ce conteur nomade, sans attache, sans port d’attache, sans famille et solitaire déambulait au fil de sa destinée de contrée en contrée.
Des années durant, sans que le temps, sur lui, ne s’attache, le conteur à l’éternelle jeunesse fut le conseiller et le fou du roi Eowéanar l’Ancien. La cour barbare et civilisée à la fois du celui qui place son royaume comme un joyau inestimable, fut une étape importante dans la vie de Glaliric. Mais il possédait une âme libre, trop libre pour rester attaché à un seul monde. Le conteur voulait connaitre tous les Mondes, toutes les cultures et toutes les civilisations.
Il laissa sur sa gauche le Domaine de pierres fièrement dressé pour se diriger vers ce pour quoi son regard l’attira, une tour. Une colonne de deux étages sobre et inspirant la curiosité. Un grand cèdre protégeait de ses multiples bras un jardin simple mais attirant.
Glaliric qui ne connaissait nullement cet endroit et ses habitants, ne se posa aucune question. Il lui semblait tout naturel d’entrer et de s’asseoir un moment sur le banc ombragé. Il huma quelques roses blanches éclatantes de senteurs avec bonheur, le lieu lui plaisant et reflétait la beauté d’une âme sensible.
Il dévoila son visage en basculant l’étoffe qui le coiffait. Glaliric avait un physique agréable que le temps épargnait par enchantement. Sourire aux lèvres en observant les quelques poissons d’un petit étang, il le pu s’empêcher de conter…

"… Ouvrez bien grand vos trois oreilles, les deux de chaque côté de l'esprit, mais aussi la grande oreille du cœur, je suis le conteur.


…Au début des temps, il n'y avait pas de différence entre
les hommes et les animaux.
Toutes les créatures vivaient sur terre.

Un homme pouvait se transformer en animal s'il le
désirait et un animal pouvait devenir un être humain.
Il n'y avait pas de différence.
Les créatures étaient parfois des animaux et parfois
des hommes. Tout le monde parlait une même langue.

En ce temps-là les mots étaient magie et l'esprit
possédait des pouvoirs mystérieux.
Un mot prononcé au hasard pouvait avoir d'étranges
conséquences. Il devenait brusquement vivant et les
désirs se réalisaient. Il suffisait de les exprimer.
On ne peut pas donner d'explication. C'était comme ça !

En ce temps-là c’était les Divins…
"

Ses paroles raisonnaient encore sur la surface de l’eau que Glaliric entendit un doux bruissement derrière son épaule gauche. Il se retourna pour apercevoir une époustouflante représentation réincarnée de la beauté, une femme aux cheveux de feu, au regard d’océan, aux lèvres gorgées de fruits rouges, au grain de peau divin.
Glaliric posa un genou à terre et inclina le buste vers le sol.

"Je me nomme Glaliric, Belle inconnue... je ne fais que passer sans l’intention de vous déranger."

Le conteur se releva lentement, son regard dans celui de la rousse…
Revenir en haut Aller en bas
Cadeawiel
~ Dame d'Illuween ~
Cadeawiel


Nombre de messages : 41
Date d'inscription : 01/02/2008

Autour du site Empty
MessageSujet: Re: Autour du site   Autour du site Icon_minitimeSam 2 Fév - 23:26

Lorsqu'elle s'était levée ce matin, Cadeawiel avait été attirée par la beauté du soleil. Elle était d'humeur légère et avait envie d'une promenade en plein air. Pour cela, elle avait revêtis une longue robe de velours blanche, chose qui était très rare chez elle. Elle avait enfilé de petits souliers nacrés et liés à ses fines chevilles par des bandes de tissu éparses. Elle avait remonté ses longs cheveux roux en un petit chignon, dont quelques mèches s'échappaient par-ci par-là. Enfin prête, elle s'était dirigée vers le jardin. D'un pas serein, elle s'en alla par le grand portail qui séparait le jardin de la demeure, somptueux par son squelette de fer forgé. Mais ce qui enchanta d'avantage la demoiselle, se fut les couleurs incalculables des fleurs et des arbres. Une pure merveille pour les yeux. Elle resta un petit moment à contempler le paysage tout en souriant.
Elle s'avança alors d'un pas serein à l'intérieur du jardin qui se révélait être le coeur d'Illuween. Elle s'arrêta quelques instants près d'une rose merveilleuse et se pencha pour la sentir. L'odeur purement exquise lui emplit les poumons. Cette journée semblait bien commencer, c'est alors qu'un petit oiseau vint se poser sur son épaule et celui-ci piaillait de tout son coeur, à s'en arracher le bec ! C'était un jeune Geai des chênes bien naïf... Cadeawiel ne put s'empêcher de rire. Du bout de son doigt, elle lui caressa la tête tout en souriant. C'est alors qu'un autre oiseau s'approcha d'eux et virevolta tout autour du couple.

"Et bien mon très cher ami, il semblerait que votre compagne vous attende !" dit-elle à l'oiseau qui était penché sur son épaule.

Cadeawiel aurait été incapable d'interpréter la mélodieuse réponse que le volatile lui adressa avec joie, mais elle reconnu le petit tintement aigu qu'exclamait les demoiselles lorsqu'elle recherchait leur prince charmant...
La rencontre aussi brève que charmante avait eu lieu tout près de sa part de jardin enchanté... Une fontaine antique délivrait des filets d’eau gracieux. Tout autour, un rebord était sculpté, permettant de s’y asseoir un instant, et de profiter du doux clapotis de l’eau qui circule en continu. Alors, envoûtée, la dame y fit un arrêt. C’était agréable, calme, presque terrifiant comme solitude... Une de ses longues jambes fines, se croisa sur l’autre, et ses mains, nichèrent sur son genou. Ainsi, la jeune princesse reprenait ses airs de femme du monde, se qui la fit beaucoup rire ! Alors, à son aise, la jeune femme au regard océan, s’allongea sur le rebord, laissant pendre l’un de ses bras, pour qui frôle l’herbe fraîche. Dans un soupir de lassitude, Cadeawiel ferma ses yeux bleutés pour apprécier plus aisément la tranquillité de ce lieu. Sur ses lèvres, accentués par une discrète fossette au creux de sa joue, régnait un timide sourire apaisant. Son cou opalin et gracieux était traversé par de longues mèches souples et onduleuses, portées par la brise matinale qui s’élevait quelques peu. Aucun bruit, à par celui de l’eau et du vent qui s’engouffrait dans les haies, n’arrivait jusqu’aux tympans de la jeune femme. Elle faisait le vide dans sa tête... Jusqu'au moment où une voix grave vint contraster avec la musique de Mère Nature... Les mots se bousculaient au portillon de son esprit. Elle se redressa soudainement, les muscles des bras bandés sur la pierre réchauffée par le soleil automnal. L'ouïe déployée, la rousse essaya de situer l'origine, le sujet de ce timbre... Les pans de sa robe se défroissèrent pendant sa marche silencieuse, discrète, presque malicieuse. Au détour d'une petite allée de rosiers, une chevelure de jais l'interpella. Sous cette crinière sensuelle se dissimulait la carrure d'un homme emmitouflé dans sa cape et assoiffé par la beauté qui s'épanouissait dans ce jardin... Ses sourcils à peine visibles décrivaient bien l'expression de surprise.
En un battement de coeur, tout bascula dans l'énigme. Le glorieux inconnu l'avait dévisagé au travers le reflet de l'eau limpide qui circulait à ses pieds... Immédiatement, il avait prit le plaisir de se courber et d'annoncer son intention initiale sans détailler plus.
Cadeawiel était ravissante dans l'innocence la plus simple, elle fut d'autant plus honorée d'avoir trouver quelqu'un dans son antre.

"Ne prêtez aucune attention à ma présence... Je me dois d'accueillir un hôte comme il se doit d'être ! J'ai peur seulement de ne pas vous être d'une grande utilité si vous n'avez pas l'intention de vous présenter devant la souveraine de ce lieu-dit..." annonça-t-elle dans l'ironie la plus grande !

Un temps de silence coupa cet amuse-gueule. Cadeawiel ajusta sa main devant sa bouche pour cacher son sourire immaculé. Le pèlerin semblait se prendre part au jeu, rien de mieux pour se détendre !


Dernière édition par le Sam 2 Fév - 23:30, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://illuween.forumpro.fr
Glaliric
~ Gardien des songes ~
Glaliric


Nombre de messages : 95
Date d'inscription : 02/02/2008

Autour du site Empty
MessageSujet: Re: Autour du site   Autour du site Icon_minitimeSam 2 Fév - 23:27

Le reflet ondulé et gracieux d’une silhouette divine avait frappé Glaliric en plein cœur. Sur la surface miroitante de l’étang, au fil des vaguelettes animées par les carpes asiatiques, l’image inversée d’une jeune femme ondoyait. Une pure beauté avançait, un élan éclatant se dessinait. Le conteur était obnubilé par tant de grâce naturelle et de noblesse exceptionnelle.
Une fois face à la perfection née, il ne put que s’incliner.
Il se releva… Ses cheveux retombant sur ses épaules, ses yeux foncés arpentant les vallées et les monts des courbes exquises, avant de plonger dans un océan belize.
Après les paroles mélodieuses de la sublimité faite chair, Glaliric esquissa un sourire. Il resta un laps de temps silencieux, appréciant la beauté de ses yeux.

"Souveraine ? Mon instinct fut conseillé par mon cœur et non par la raison. Je suis guidé par ma bonne étoile depuis toujours. Je ne me fis qu’à mon destin, Princesse. Mais si votre désir me demande de ne prêter attention à votre personne, je me répèterais en vous annonçant que mon but est de passer mon chemin. Je me nomme Glaliric, comme vous le savez. Je viens de très loin. Je vais, puisque vous semblez y attacher de l’intérêt, vous conter l’aube de ma vie…
… Enfant de la lumière mystique, je naquis un jour de solstice d’été. Ma mère enfanta dans les bois, en harmonie avec la nature vénérée, d’un fils attendu, le fruit d’un amour pur, d’une union d’âmes sœurs.
Fils d’un devin de Brocéliande et d’une prêtresse de Ceridwen , je grandis sur l’île d’Apçalonne la grande, royaume de la fée Mordwinne. Apçalonne est une île sacrée, les prêtresses de Ceridwen y ont élu domicile. On ne peut s'y rendre qu'après avoir reçu une forme d'initiation : il faut savoir appeler la barque qui y mène, mais également savoir s'y rendre à pied, au travers d'un labyrinthe marécageux. Le commun des mortels peut y voir "l'île aux Moines", abritant un monastère et servant de lieu de retraite, mais le déchiffrement du mythe est plus complexe. "Apçalonne" représente le dernier refuge de la tradition Eogrique, à ce titre l'île correspond davantage à Unadriendel, mais aussi à tout finis terrae où les légendes se conservent. C’est dans ce lieu baigné de magie que je reçus mes premiers dons de clairvoyance, mes premières capacités à lire au travers les éléments, vécut mon enfance, mon adolescence et les prémices de ma vie d’adulte…
Je suis le descendant d’une pure lignée, issu du sang de Creirwy et donc de Ceridwen directement, principalement connue en tant que magicienne qui était en fait une déesse Eogrique de la mort et de la fertilité.
Femme de Tegid Foel, elle donne naissance à deux jumeaux complètement opposés : Gwion Bach et Afagddu, qui passait pour l'homme le plus laid de la terre, ainsi qu'une superbe fille, Creirwy. Ne parvenant pas à tolérer le handicap de son fils Afagddu, Ceridwen fit bouillir dans un chaudron une potion de connaissance pendant un an et un jour afin de lui permettre de devenir sage et respecté. Elle confia la tâche de veiller sur le chaudron à Morda et Gwion Bach, mais une goutte tomba sur le doigt de ce dernier, il le lécha et il reçu ainsi le don à la place de Afagddu. Furieuse, Ceridwen poursuivit Gwion Bach qui se transforma maintes fois pour lui échapper. Il finit par se changer en grain de blé et Ceridwen en profita pour le manger. Quelques temps plus tard, elle donna le jour au célèbre poète et druide Taliesin.
Ceridwen eut un autre fils, du nom de Morfan, qui était si laid que personne ne voulut le combattre lors de la bataille de Camlann car ils le prirent tous pour un démon tant sa laideur était grande…
Mes parents, pour échapper à la malédiction ancestrale choisirent de ne pas donner à leur enfant un frère ou une sœur car ils savaient, étant donné que le garçon n’était pas laid, qu’ils engendreraient un monstre s’ils perpétraient la lignée.
J’étais conscient de tout cela. Pourtant, je tombais éperdument amoureux d’une prêtresse sublime, aux atouts indéniables, au corps de rêve, à la beauté intérieure d’une pureté rare. Le cœur déchiré par ma destinée, je quittais sans adieux l’île d’Apçalonne. J’ai appelé la barque qui me fit quitter ma terre à jamais. Errant au gré des éléments, traversant des forêts, des déserts et des plaines, j’échouais sur une terre nouvelle où le bien et le mal se confrontaient, cohabitaient dans une nature déchirée et sauvage…
J’ai rencontré Dame Nolindë, où je vécus quelques mois à ses côtés. Je fis la connaissance du Roi Eoweanar, où j’ai passé quelques saisons.
Aujourd’hui je voyage de région en région, diffusant la connaissance au travers mes contes. J’ai trouvé mon nouveau monde, celui où je me sens vivre, celui qui aurait, un jour certain, besoin de moi…


Glaliric se tut, toujours dans l'impossibilité de quitter les joyaux de saphir de ce regard envoûtant...
Revenir en haut Aller en bas
Cadeawiel
~ Dame d'Illuween ~
Cadeawiel


Nombre de messages : 41
Date d'inscription : 01/02/2008

Autour du site Empty
MessageSujet: Re: Autour du site   Autour du site Icon_minitimeSam 2 Fév - 23:28

La maîtresse des lieux se passionna soudainement pour l'éloquence envoûtante de cet ermite égaré... Son voyage n'était pas seulement ancré dans sa vie pour perpétuer son art, mais c'était une toute autre manière de s'initier à la passion en la personne d'autrui... Dans cette cascade de prénoms et de tempéraments, Cadeawiel descella celle de Glaliric... Il n'était pas avide de cupidité mais affamé d'histoire. Dans sa marche, bon nombre de rivaux ont du lui couper la route pour tenter de récupérer la flamme des vénérables conteurs… Il est dit qu’ils étaient les plus magnifiques des hommes, les plus vertueux, qu’il possédait un brillant esprit et une chose rare qu’il était dans l’univers entier… La Dame d’Illuween voyait en lui une figure semblable à une divinité, une majesté avec les grâces et un mélange de beauté inconnue. Ce prince inspirait des inclinaisons favorables mais il semblait gémir de son peu de succès… Du temps qu’il énonçait, Cadeawiel alla modestement se rasseoir à sa place parmi les buissons de tulipes de Thaïlande, de pivoines mauves et blanches… On dirait que l’étranger n’avait point d’imagination et qu’il s’écartait des règles de la véritable poésie mais Cadeawiel trouva ses vers forts galants. C’était un talent en pure perte…

"Je vous prie, mettez les mésaventures passées de côté… Votre lignée est surprenante et en connaissance de cause, j’ai moi-même vécu dans cette distinction de l’élégance innée. Je suis maintenant une jeune femme isolée depuis la nuit des temps dans ce lieu exilé. Mon destin est différent du votre : vous êtes un nomade, moi une âme scellée dans un écrin de pierre…"

Cadeawiel baissa humblement le cou pour attraper au sol un brin d’herbe. Son pouce et son index s’accordaient pour rouler cette feuille en un long tube végétal. C’était une plante extrêmement rare dans les contrées de l’ouest que son poids en or était considérable… Pourtant, elle s’épanouissait librement dans ce jardin, associant simplicité et harmonie. Les esquisses de parfums et de couleurs formaient un aplat pétillant au regard. Lorsque Cadeawiel porta cet instrument improvisé à ses lèvres délicates, il en sortit une note claire et chantante, un peu le cri d’un moineau câlin… En réponse, une nuée blanche apparut au-dessus de l’eau cristalline qu’admirait Glaliric auparavant. L’oiseau qui vint à leur rencontre saisit le visiteur d’admiration. Il était de la taille d’un aigle mais ses yeux étaient aussi doux et aussi tendres que ceux du rapace sont fiers et menaçants. Son bec était couleur de rose et semblait tenir quelque chose de la belle bouche de Cadeawiel. Son cou rassemblait toutes les couleurs de l’iris mais plus vives et plus brillantes. L’or en mille nuances éclatait sur son plumage soyeux. Ses serres paraissaient un mélange d’argent et de pourpre et la queue des beaux paons n’approchait pas de la sienne. Il regardait fixement Glaliric et frottant doucement sa main de son bec, il semblait se vouer à son service.

"Il se prénomme Fiwyn, aussi appelé Phénix des eaux… Cet animal est le fruit de ma conscience et de mes rêves, il est mon confident le plus sincère. Personne, ni même à Unadriendel ne possède une telle robe de plumes, c’est pourquoi je le garde jalousement auprès de moi… J’aimerais que vous preniez vos aises, que vous vous sépariez de ce chargement aussi léger qu’il soit… Il n’y a pas de besogne en cette vallée." dit-elle simplement après une brève coupure.


Dernière édition par le Sam 2 Fév - 23:32, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://illuween.forumpro.fr
Glaliric
~ Gardien des songes ~
Glaliric


Nombre de messages : 95
Date d'inscription : 02/02/2008

Autour du site Empty
MessageSujet: Re: Autour du site   Autour du site Icon_minitimeSam 2 Fév - 23:28

L’éclat, bien plus intense que des pierreries, scintillait de mille feux telles les gemmes de l’Arche perdue. Les deux happelourdes de saphir s’étaient, un instant, figé dans le regard de Glaliric.
Désarçonné par cette lumière bleutée aux reflets fleuris, le conteur se reprit avec toute l’éloquence dont il était capable de faire preuve devant une telle beauté inhabituelle.



"J'ai ouvert des tombeaux, remué des cendres, pour recueillir les lambeaux d'étoffes, les ornements de métal et les gemmes qui étaient mêlés à ces cendres mais jamais Ô grand jamais je n’ai aperçu une telle beauté. Vous êtes, très chère, non un rêve, non un mirage, mais je ne peux m’empêcher de penser que votre aura est exceptionnellement une sublime image."

Le conteur, d’instinct, comprenant qu’il avait devant lui une jeune femme hors du commun, inclina le buste légèrment en avant, écartant ses bras d’un geste circulaire, telle une révérence d’admiration devant la belle rousse.
Comment était-il possible qu’un tel endroit mystérieux, fait de pierre et d’une nature sauvage, emprisonne un tel joyau ? Glaliric ne le saurait sans doute jamais.


"Mon cœur est triste en entendant vos paroles. Je suis une âme libre il est vrai…la votre est scellée dans la pierre, emprisonnée à jamais. Oui, mon cœur est triste pour vous, charmante Princesse, triste de vous savoir enfermée pour l’éternité. Je connais que trop le prix de celle liberté qui me fait vivre, je connais le prix que j’aurai à payer si on me l’ôtait. Pourtant vous semblait heureuse et épanouie dans cette vie qui est la votre. J’admire votre abnégation devant cette mission qui est sans doute celle de votre vie."

Glaliric releva son torse au moment même où la jeune femme, avec toute la grâce princière qui l’enveloppait, décida de se poser sur le banc de pierre. Elle était entourée de fleurs parfumées. Elle était la rose de son jardin, le cœur végétal d’une femme si belle. Le regard du conteur ne pouvait s’empêcher de se baigner dans l’océan si bleu de ses yeux.
L’homme à la jeunesse éternelle avança vers la belle rousse d’un pas délicat. Il lui semblait qu’elle aurait pu s’évaporer dans les volutes invisibles des senteurs printanières s’il n’approchait pas d’elle. Mais la femme qu’il avait devant lui était aussi bel et bien réelle qu’un doux brin d’herbe suffisait à lui servir d’instrument. Une note d’une pureté inégalée, enroulée entre la tige verte et les lèvres rouges, diffusa un son si doux qu’il aurait pu attirer tous les navigateurs des mers si la Princesse avait été une sirène.
Une nuée, un nuage voila à peine la surface de l’eau non loin d’eux. Glaliric eut tout juste le temps de quitter le regard féminin qu’il se posa sur une créature divinement splendide, l’une de ces créatures ailées que peu d’homme avait la chance inouïe de voir dans sa courte vie. Ses plumes possédaient des couleurs uniques, Son port altier annonçait un animal enchanté.
Lorsque le phénix vint poser ses serres sur l’avant-bras du conteur, ce dernier ne put, dans l’immédiat, émettre un seul mot, une seule syllabe et un seul son…Le temps suspendu, l’air emplit de parfums, la présence d’une femme divine et un oiseau magique faisait parti d’un tableau coloré digne du Douanier Rousseau. Glaliric se crut un instant au Paradis. D’ailleurs n’eut-il pas trouvé, par le plus grand chemin que menait la destinée son propre paradis ? Il était bien loin de le savoir à ce moment-là.
La femme au phénix d’eau désenchanta de ses mots la scène silencieuse qui se déroulait sous ses yeux et annonça de sa voix cristalline le nom de l’oiseau, ôte de sa conscience et de ses rêves les plus secrets. Glaliric rendit sa caresse au phénix avec un grand sourire…


"Enchanté Fiwyn, la douceur de tes plumes n’a d’égal que ta beauté et celle de ton amie aux cheveux de feu et aux yeux de braises. Je suis arrivé sur une terre inconnue mais le ravissement en valait le détour…"

Le jeune conteur aurait pu verser une larme d’émotion tant cet instant était ravissant. Il décrocha le regard de l’oiseau pour retrouver les flammes de la jeune femme.

"Dois-je comprendre qu’il s’agit là d’une invitation? C’est volontiers que je pose mon humble vie dans cette contrée, temporairement du moins, et je vous en remercie douce Princesse dont le nom m’est encore inconnu… Auriez-vous la bonté de me montrer l’endroit où je devrais loger?"

Glaliric ne s’était nullement attendu à séjourner quelques temps sur les terres d’Illuween mais ses précédents voyages dans la solitude et la beauté d’une femme dont l’âme était scellée dans la pierre eurent raison de lui…
Revenir en haut Aller en bas
Cadeawiel
~ Dame d'Illuween ~
Cadeawiel


Nombre de messages : 41
Date d'inscription : 01/02/2008

Autour du site Empty
MessageSujet: Re: Autour du site   Autour du site Icon_minitimeSam 2 Fév - 23:35

Après avoir parcouru, en plusieurs sens, ce steppe de bruyères qui se courbait à son centre comme une colline, Glaliric avait débouché sur une curiosité terrestre. Cadeawiel avait tout mis en oeuvre pour l'émerveiller et le pousser indirectement à s'égarer quelques jours en ces lieux saints. Il avait contemplé avec une volupté de regard, qui venait peut-être de l'état brûlant de son coeur, le paysage ouvert devant lui ainsi que la femme si charmante qui l'avait conquit.
Au bas de la lande, à l'ouest, le terrain se creusait comme un ravin étroit, mais pour se relever aussitôt de l'autre côté d'un pont en pierres, bâti sur des eaux peu profondes, aliment des fossés voisins. Ces eaux, qui roulaient claires et dispersées sur des cailloux ferrugineux, allaient abreuver une prairie sise auprès des bois. Ce courant cristallin était dépendant des monts de Galaond et les peuples en avaient fait un établissement d'eaux thermales. Les deux êtres pouvaient apercevoir à leur gauche les cimes dépouillées de quelques bois éclaircis au nord, et, au travers de leurs branches brunes, les maisons et la tourelle d'Elienda. En face du pont, une grande route, incrustée dans la vallée, s'élevait en se tordant vers les Grands Monts dont les sommets couronnaient l'horizon, dentelé par les noirs pics. Une haie épaisse d'arbres bordait l'un des points cardinaux et le sol s'affaissait tout à coup autant qu'il surplombait de l'autre côté. Cette terre était divisée en plusieurs cultures fermées par des buissons et comme par son brusque abaissement il formait une vaste brèche, il offrait dans une échappée inattendue à l'extrémité d'Elienda et sur un plan plus reculé, la perspective de la mer et de ses grèves. Quand le temps était lumineux, on discernait l'Anse et les îles pointant à l'aube. Ce jour-là, on ne les voyait pas, comme un faux présage... Le ciel, tout nuage, ressemblait à de la nacre ternie au-delà d'Illuween. La mer n'était point bleue, comme dans l'été, ni verte du vert pâli de l'aigue-marine, couleur plus ordinaire à ces plages. Elle n'était pas semée non plus de ces milles lames étincelantes que le soleil attache parfois à ses ondes et qu'elle lui rejette, diamant liquide, sur les angles de tous ses flots. Eteinte mais pure, elle s'harmonisait avec ce ciel aux nuances voilées et rêveuses, et s'étendait en large bande molle comme une huile, glacée d'argent. Cadeawiel, du haut de sa tour en avait longtemps jouit de ce spectacle si bien fait pour un jour de nostalgie : ni les sons éloignés des cloches du petit bourg qui sonnaient les premières vêpres, ni le rugissement à courts intervalles de quelques vaches cachées dans la ramure au pied de la lande, ni l'heure qui dans ces brèves journées, passe si vite emportant le jour.
Ils étaient silencieux et comme pris de charme. Jamais ce pays, qu'ils aimaient de leur amour même, ne leur avait paru plus digne d'être adoré. Du sein de leur fécond silence, ils se parlaient plus qu'avec leur voix.

"Ne vous mêlez pas au désespoir qui n'est pas le mien... Ma vie est ici et je l'ai décidé sous aucun consentement. La place qui m'était réservée à travers les voyages a été attribuée à quelqu'un d'autre car je n'ai plus la force d'admirer le monde... Je le vois dès que mes paupières sont closes, mes mains palpent cette terre comme la mère qui vient de donner un souffle à son enfant. Je caresse sans cesse cet épiderme qui fait un peu partie du mien. Noble Glaliric, cet oiseau sera l'intermédiaire à nos rencontres. Cherchez et entonnez l'air au travers la nature... Cette herbe vous écoute et apaise vos pieds de nomade. Je n'ai pas de lieu à vous proposer, mais je vous prie infiniment de visiter cet endroit pour trouver l'endroit qui vous plaira. Tous vos souhaits seront exaucés, n'en doutez pas un seul instant..."
Revenir en haut Aller en bas
https://illuween.forumpro.fr
Contenu sponsorisé





Autour du site Empty
MessageSujet: Re: Autour du site   Autour du site Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Autour du site
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
•] I L L U W E E N [• :: ~ Domaine d'Illuween ~ :: Alentours boisés :: L'antre de Cadeawiel-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser