Phaërë franchit la porte du hall à la nuit tombée, et resta en admiration devant le spectacle qui s'offrait à elle : la lune répandait ses rayons de glace à travers un lustre de cristal qui semblait vibrer de joie d'être illuminé par la Dame d'Argent. Elle s'avança sous le luminaire, baignée de lumière froide. Elle sourit à Séluné, la seule amie qu'elle ait jamais eut. Elle battit des ailes et s'éleva du sol, pour pouvoir examiner plus attentivement l'objet. Le cristal qui le composait était inhabituellement beau et pur, comme si les rayons de l'astre nocturne s'étaient solidifiés pour former cette matière. Solnir l'avait accompagnée dans son ascenscion, et semblait aussi très prit par l'examination de ce lustre. Il transmit doucement à sa maîtresse :
**Tu sens la magie de cet objet, n'est-ce pas, ma Dame ?
-Oui, mon bel oiseau, je me demande aussi quelle est son utilité.... Il est si beau, si mystérieux, comme si les dieux eux-mêmes l'avaient créé, mais qu'ils n'avaient pas su par la suite qu'en faire... La Dame d'Illuween doit, elle, lui avoir découvert une utilité, sinon, il ne seait pas en cet endroit. J'ai le sentiment que c'est la clé d'un mystère, et qu'il est très important. A aucun moment il ne devra être détruit...**
Elle sourit à son phénix, et descendit doucement. Quand elle atterrit sur le dallage de la pièce, elle leva la tête pensive vers le trou dans le plafond. L'Ailée réfléchit encore sur les possibilité de cet artefact, qui, vu d'en bas, était d'une beauté à couper le souffle. La Lune sembla sourire à la jeune femme solitaire, comme en réponse à ses questions. Rassénérée, apaisée, Phaërë se dirigea vers d'autres lieux, n'ayant plus rien à faire dans cette place.