La délibération des évènements avait voulu que ces deux personnes aux liens fraternels se rejoignent en un lieu fixe… Et la requête autrefois faisant preuve d’oisiveté prenait une forme fidèle : Riwan ! Lerilith s’était promise à une existence en parallèle à son cadet, qui n’était pas si déviant qu’il n’y paraissait. Tous deux avaient eu l’audace de prendre le raccourci si séraphique que leur présentait Cadeawiel. Néanmoins, à l’allure d’aujourd’hui s’intercalait le brasier des nouveautés. C’était la devanture d’une découverte sans précédent, et qui ne demandait qu’à être justifiée.
Lerilith cherchait les mots, un peu comme son frère d’ailleurs ; mais ensemble ils ne parvinrent qu’à articuler leur surprise jonchée de silence. Ca voulait tout dire ! Les bras de la jeune femme fléchirent sous l’imposant ballet des regards ébahis. Que dire, si ce n’est qu’elle fut à même de retrouver leur salut commun : le pointage d’index qu’elle exécuta en une once de secondes !
Finalement, c’est toi qui as réussi à me trouver ! Je suis déçue dans le sens où je suis totalement exclue de ce bâtiment… C’est tellement… brutal…
A croire la conjoncture, il était facile d’affirmer l’hésitation générale. Elle était émoustillée par le spectacle des apparats et du hall, cette unique création d’Illuween appartenant au grand visage de pierre, la Tour. Lerilith marcha à l’heureuse rencontre fraternelle en de brèves enjambées. L’étincelle de ses pupilles trompait la froideur de son apparence en coutume.
J’étais seule, Riwan… Tu es parti quelques heures avant moi, mais tu n’as rien laissé de ton départ bien prompt. J’ai reçu une lettre, chez nous, résumant ladite convocation. Je savais, inconsciemment, que tu étais ici… Donc, j’ai sauté le pas, tout comme toi…
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La rencontre s'est résumée par de brefs coups d'oeil, puis un départ vers une autre de ces arcades stylisées. Illuween méritait bien des éloges, bien que les deux jeunes gens n'eurent pas pu, sur l'instant, s'immobiliser sur les splendeurs parallèles.